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Rencontre de surf II


Pour préparer la saison estivale qui se profile, le Curved Lines Crew vous brosse l'esprit du surf à travers le portrait de rideuses. A travers le portrait de Léa, débutante, le surf s'incarne dans un jaillissement d'énergie sauvage qui recentre la personne sur soi-même: Une superbe façon de se retrouver, en soi!


Léa - Débutante

Pourquoi avoir commencé le surf? Je l’ai toujours vu comme un fantasme. Avec ma meilleure amie, on choisissait souvent nos destinations de vacances en fonction de ce qu’on allait faire. On voulait aller à Lacanau et c’était assez cher. Je me suis décidée à la fin de la première année de médecine.

Ça été l’année la plus dure de ma vie physiquement et psychologiquement car je passais mes journées dans ma chambre, révisant dans mon lit vraiment du matin au soir sans avoir droit à aucune vacance. Quand cette année fut terminée, avant le concours, je me suis dit que plus jamais je ne me laisserai aller. « Je voudrais faire un sport, sortir de cette pression et me reconnecter avec moi-même ». Je courais un petit peu, mais ça ne me procurait pas le même plaisir. Et pourquoi pas le surf ? Et ce qui m’a motivé, c’est que pendant cette année de trouble, j’ai regardé des vidéos de La Boîte à Question de Vaimalama Chaves, et qui parlait de Tahiti et donnait des conseils pour le surf. Je m’imaginais faire du surf à Tahiti et ça a été la révélation.

"Là pour là, maintenant, c’est ça que je veux faire ! Je veux être dans la nature, je veux faire sport, je veux être dans l’eau, je veux avoir du soleil et tout ça, c'est le surf !" Quelle en était ta vision? Vraiment un fantasme, c’est beau, c’est sauvage, on est dans l’eau, il y a cette connexion avec la nature… Je ne pourrais pas le décrire plus que ça. C’est vraiment un fantasme, la beauté pure et sauvage du sport.

Qu'est-ce qui t'a attirée dans ce sport? Au risque de me répéter, encore une fois, c'est être dans l’Océan et le côté évasion. Puisque je viens du Nord-Est, on n’a pas du tout l’océan près de nous et ce n’est pas un sport qu’on peut pratiquer facilement, donc ça rime avec vacances quand j’y pense. Et on est vraiment en connexion avec la nature, ce que je trouve incroyable. C’est radicalement différent que d’être dans une salle de sport. Et sur une planche, on est tout seul mais on peut quand même être en groupe et ça c’est cool. Et puis physiquement, c’est un sport qui allie tout et fait tout travailler, tout en restant très libre dans la gestuelle et les sensations. Avais-tu des appréhensions avant de commencer? Je savais que ça allait être difficile car on regarde toujours des vidéos et on se dit « Wouah, c'est fou!». C'est un peu difficile de se dire qu'on va faire ces choses un peu folles! Mais au final, pas trop d’appréhension, non! Comment as-tu commencé? Commencer à l’UCPA* parce que je ne me voyais pas commencer toute seule. Personne autour de moi ne comptait essayer avec moi et ma meilleure amie, quand je lui avais proposé m'a répondu en riant un truc du genre "Tu m’imagines bien sur une planche me prendre des gamelles, toi? ". Il n’y avait qu’un camp de surf qui me permettait de commencer sans être seule et les camps sont souvent un très bon plan ! Quelles ont été tes sensations au début? Au début, j’avais l’impression… Quand je mettais ta combinaison, je prenais ma planche et je me mettais à l’eau, je me sentais puissante.

Déjà les gens autour de moi pouvaient me voir d’une manière différente, sans le remarquer. Dans mon esprit j’avais l’impression d’avoir un statut. Le statut du surfeur, qui est dans l’imaginaire commun hyper gratifiant. Après les premiers moments, je découvrais la sensation de glisse qui est indescriptible. Il y a la vitesse, on est entouré d’eau, on ne comprend pas trop ce qui se passe et cette sensation de liberté nous envahit ! Je n’ai pas mis trop longtemps à me mettre debout la première journée, alors j’ai eu l’impression que ça allait être super simple et que j’avais tout compris et que ma progression serait très rapide... Comment ont-elles évolué? Des courbatures le lendemain ! Une fatigue musculaire incroyable parce que je n’entraîne pas les muscles que j’avais mobilisé lors de cette première journée. Et le jour d’après, je n’arrivais pas beaucoup à me lever, j’avais même pris peur… et j’ai compris que ça allait être compliqué, car on peut progresser rapidement au début, mais on atteint ce plateau et je ne savais pas si j'allais pouvoir évoluer plus, j’avais peur de stagner toujours. J’avais l’impression que ce deuxième jour de surf serait le niveau que je conserverais toujours, malgré mes trois passages à Lacanau pour surf. Ç'a été très compliqué de retrouver l'état d'esprit de la première journée, car venait s'ajouter la peur de l’océan. Les vagues ont beaucoup changé, car la météo n’était pas bonne et la marée était haute. Je me suis fait peur, car quand j'ai été emportée sous un vague. Le roulement de fond a duré comme des heures et me donnait l’impression que je ne remonterai pas à la surface. Quand j'y suis parvenue, c'est une autre vague qui m'a happée. Compliqué pour ça. Mais ce sont des expériences qui nous évoluer aussi!

Par contre, quand les jours sont faciles et que j’arrive à prendre les vagues et que c’est puissant, j’ai une sensation au fond de moi où j’ai envie de pleurer de joie tellement on se sent unique, ancré dans le présent, in oe sent bien. C’est vraiment un bien-être hors norme. Je me suis rarement fait autant plaisir dans un sport. C’est pas du tout comme la course que je pratiquais un peu, où on lien un point A et un point B en tenant la distance. Quel est ton état d'esprit quand tu penses au surf? Quand je pense au surf, je suis surexcitée ! C’est comme si j’étais amoureuse, mais d’une sensation et de tout l’envers du décor de cette sensation. C’est un monde particulier, c’est une mentalité que j’aime, qui m’attire. Je n’ai pas forcément cette mentalité, mais elle m’attire beaucoup et le plaisir que j'y trouve sans nécessairement pratiquer, par exemple en regardant, c’est tout aussi beau, puissant! Ton futur sera composé de surf? J’espère avec du surf, oui ! Je ne sais pas comment ma vie va évoluer, si mon travail me permettra de faire ce que je veux quand je veux, mais le surf a pris une énorme place dans ma vie. On m’avait posé une fois la question «Quels sont tes rêves dans la vie ?» et à l’époque, je n’en savais strictement rien et je n’avais rien répondu. C'était l'époque où je commençais mes études de médecine. Maintenant, je peux ouvertement dire - mais quelle légitimité ai-je à le dire ?- que le surf est une passion et que je suis réellement mordue par le truc ! Autrement dit, j’en ai besoin, c’est vraiment une source libératrice. Qu'as-tu appris de toi en commençant à surfer/en surfant? Que je pouvais être indépendante et libre, qu' être une femme n'est pas une limite pour faire de surf. Je ne pense pas en avoir fait suffisamment pour répondre concrètement à cette question, mais libérateur et apaisant est vraiment le mot qui vient sur ce que j’ai appris sur moi.

Tu fais du snowboard, quels liens peux-tu faire entre les deux? C’est deux salles deux ambiances ! On retrouve la sensation de glisse. D’ailleurs, ça m’a certainement permis de mieux tenir sur ma planche de surf ! Les deux pieds sur une planche, de profil et on navigue comme ça, comme le snowboard qui est vraiment stylé mais différent. Autant la sensation de glisse entre le ski et le surf n’a vraiment rien à voir, mais le snowboard et le surf partagent quelque chose mais ce quelque chose reste très ténu et tout de même différent. Deux sports que j'adore qui me donnent ma dose de sensations libératrices. Comment présenterais-tu le monde et l'énergie du surf? En reconnection avec soit même.

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